Soror Mariana Alcoforado

Soror Mariana Alcoforado (1640-1723) nasceu e faleceu em Beja. Era uma religiosa que professou no Convento da Conceição em Beja, tendo sido escrivã e vigária do mesmo convento. Foi-lhe atribuída a autoria das Lettres Portugaises, publicadas em Paris em 1669 por Claude Barbin. No mesmo ano são publicadas em Colónia com o título Lettres d'amour d'une religieuse portugaise. Nesta última edição, uma nota informa que as cartas foram dirigidas ao cavaleiro de Chamilly e tinham sido traduzidas para francês por Guilleragues. Boissonade faz saber em 1810 que encontrou um manuscrito das cartas que indica que a autora das mesmas se chamava «Mariana Alcaforada, religiosa em Beja». Os investigadores actuais duvidam, no entanto, da atribuição desta autoria. As cartas tiveram várias traduções para português, sendo a última de Eugénio de Andrade (Lisboa, Assírio Alvim, 1993).



LETTRES PORTUGAISES
TRADUITES EN FRANÇAIS

(extracto)


AU LECTEUR

J'ay trouvé les moyens avec beaucoup de soin et de peine de recouvrer une copie correcte de la traduction de cinq Lettres Portugaises, qui ont esté écrites à un Gentilhomme de qualite, qui servoit en Portugal. J'ay vû tous ceux qui se connoissent en sentimens, ou les loüer, ou les chercher avec tant d'empressement, que j'ay crû que je leur ferois un singulier plaisir de les imprimer. Je ne sçay point le nom de celuy auquel on les a écrites, ny de celuy qui en a fait la traduction, mais il m'a semblé que je ne devois pas leur déplaire en les rendant publiques. Il est difficile qu'elles n'eussent, enfin, parû avec des fautes d'impression qui les eussent défigurées.


TROISIÈME LETTRE


Qu'est-ce que je deviendray, et qu'est-ce que vous voulez que je fasse? Je me trouve bien éloignée de tout ce que j'avois préveu: j'espérois que vous m'escririez de tous les endroits, où vous passeriez, et que vos lettres seroient fort longues; que vous soustiendriez ma passion par l' espérance de vous revoir qu'une entière confiance en vostre fidelité me donneroit quelque sorte de repos, et que je demeurerois cependant dans un estat assez supportable sans d'extrêmes douleurs: j'avois mesme pensé à quelques foibles projets de faire tous les efforts, dont je serois capable, pour me guérir, si je pouvois connoistre bien certainement que vous m'eussiez tout à fait oubliée; vostre éloignement, quelques mouvemens de dévotion; la crainte de ruiner entièrement le reste de ma santé par tant de veilles, et par tant d'inquiétudes; le peu d'apparence de vostre retour, la froideur de vostre Passion, et de vos derniers adieux, vostre de art, fondé sur d'assez méchans prétextes, et mille autres raisons, qui ne sont que trop bonnes, et que trop inutiles, sembloient me promettre un secours assez asseuré, s'il me devenoit nécessaire: n'ayant enfin à combattre que contre moy-mesme, je ne pouvois jamais me défer de toutes mes foiblesses, ny apprehender tout ce que je souffre aujourd'huy: Hélas! que je suis à plaindre, de ne partager pas mes douleurs avec vous, et d'estre toute seule mal-heureuse. Cette pensée me tue, et je meurs de frayeur, que vous n'ayez jamais esté extrémement sensible à tous nos plaisirs: Oüy, je connois présentement la mauvaise foy de tous vos mouvemens: vous m'avez trahie toutes les fois que vous m'avez dit que vous estiez ravy d'estre seul avec moy, je ne dois qu'à mes importunités vos empressemens, et vos transports: vous aviez fait de sens froid un dessein de m'enflâmer, vous n'avez regardé ma Passion que comme une victoire, et vostre coeur n'en a jamais esté profondément touche. N'estes-vous pas bien mal-heureux, et n'avez-vous pas bien peu de délicatesse, de n'avoir sçeu profiter qu'en cette manière de mes emportemens? Et comment est-il possible qu'avec tant d'amour je n'aye pû vous rendre tout à fait heureux? Je regrette pour l'amour de vous seulement les plaisirs infinis que vous avez perdus: faut-il que vous n'ayez pas voulu en joüir? Ah! si vous les connoissiez, vous trouveriez sans doute qu ils sont plus sensible que celuy de m avoir abusee, vous auriez esprouvé, qu'on est beaucoup plus heureux, et qu'on sent quelque chose de bien plus touchant quand on aime violemment que lors que'on est aime. Je ne sçay ny ce que je suis, ny ce que je fais, ny ce que je désire. Je suis déchirée par mille mouvemens contraires: Peut-on s'imaginer un estat si déplorable? Je vous aime éperduemen et je vous ménage assez pour n'oser, peut-estre, souhaiter que vous soyez agité des mesmes transports: je me tuerois, ou je mourrois de douleur sans me tuer, si j'estois asseuree que vous n avez jamais aucun repos, que vostre vie n'est que trouble, et qu'agitation, que vous pleurez sans cesse, et que tout vous est odieux; je ne puis suffre à mes maux, comment pourrois-je supporter la douleur, que me donneroient les vostres, qui me seroient mille fois plus sensibles? Cependant je ne puis aussi me résoudre à désirer que vous ne pensiez point à moy; et à vous parler sincèrement, je suis jalouse avec fureur de tout ce qui vous donne de la joye, et qui touche vostre coeur, et vostre goust en France. Je ne sçay pourquoy je vous écris, je voy bien que vous aurez seulement pitié de moy, et ne veux point de vostre pitié; j'ay bien du dépit contre moy-mesme, quand je fais réflexion sur tout ce que je vous ay sacrifé: j'ay perdu ma réputation, je me suis exposée à la fureur de mes parents, à la sévérité des lois de ce Païs contre les Religieuses, et à vostre ingratitude, qui me paroist le plus grand de tous les mal-heurs: cependant, je sens bien que mes remors ne sont pas veritables, que je voudrois du meilleur de mon coeeur, avoir couru pour l'amour de vous de plus grands dangers, et que j'ay un plaisir funeste d'avoir hazardé ma vie et mon honneur. Tout ce que j'ay de plus precieux, ne devoit-il pas estre en vostre disposition? Et ne dois-je pas estre bien aise de l'avoir employé comme j'ay fait? Il me semble mesme que je ne suis gueres contente ny de mes douleurs, ny de l'excez de mon amour, quoy que je ne puisse, hélas! me flater assez pour estre contente de vous. Je vis, infidelle que je suis, et je fais autant de choses pour conserver ma vie, que pour la perdre. Ah! j'en meurs de honte: mon desespoir n'est donc que dans mes Lettres? Si je vous aimois autant que je vous l'ay dit mille fois, ne serois-je pas morte, il y a longtemps? je vous ay trompé, c'est à vous à vous plaindre de moy: Hélas! pourquoy ne vous en plaignez-vous pas? Je vous ay veu partir, je ne puis esperer de vous voir jamais de retour, et je respire cependant. Je vous ay trahy, je vous en demande pardon: mais ne me l'accordez pas? Traittez-moy severement? Ne trouvez point que mes sentimens soient assez violens? Soyez plus dificile à contenter! Mandez-moy que vous voulez que je meure d'amour pour vous? Et je vous conjure de me donner ce secours, afin que je surmonte la faiblesse de mon sexe, et que fnisse toutes mes irresolutions par un veritable desespoir; une fn tragique vous obligeroit sans doute à penser souvent à moy, ma mémoire vous seroit chere, et vous seriez peut estre, sensiblement touché d'une mort extraordinaire, ne vaut-elle pas mieux que l'estat où vous m'avez reduite? Adieu, je voudrois bien ne vous avoir jamais veu. Ah! je sens vivement la fausseté de ce sentiment, et je connois, dans le moment que je vous escris, que j'aime bien mieux estre mal-heurese en vous aimant, que de ne vous avoir jamais veu: je consens donc sans murmure à ma mauvaise destinée, puisque vous n'avez pas voulu la rendre meilleure. Adieu, promettez-moy de me regretter tendrement, si je meurs de douleur, et qu'au moins la violence de ma Passion vous donne du dégoust et de l'éloignement pour toutes choses: cette consolation me suffira, et s'il faut que je vous abandonne pour toujours, je voudrois bien ne vous laisser pas à une autre. Ne seriez-vous pas bien cruel de vous servir de mon desespoir, pour vous rendre plus aimable, et pour faire voir, que vous avez donné la plus grande Passion du monde? Adieu encore une fois, je vous écris ces lettres trop longues, je n'ay pas assez d'égard pour vous, je vous en demande pardon, et j'ose esperer que vous aurez quelque indulgence pour une pauvre insensée, qui ne l'estoit pas, comme vous sçavez, avant qu'elle vous aimât. Adieu, il me semble que je vous parle trop souvent de l'estat insupportable où je suis: cependant je vous remercie dans le fonds de mon coeur du desespoir, que vous me causez; et je deteste la tranquillité où j'ay vescu, avant que je vous connusse. Adieu, ma Passion augmente à chaque moment. Ah! que j'ay de choses à vous dire!


TERCEIRA CARTA (tradução portuguesa)

Que será de mim?....e que queres tu que eu faça?...

Vejo-me bem longe de tudo o que tinha imaginado!

Esperava que me escrevesses de todos os lugares por onde passasses; que as tuas cartas seriam mui extensas; que alimentarias a minha Paixão com as esperanças de ainda ver-te; que uma inteira confiança na tua fidelidade me daria alguma espécie de repouso; e que ficaria assim em um estado suportável, sem estrema dor.

Tinha até formado alguns leves projectos de fazer esforços que me fossem possíveis para curar-me, no caso de saber com certeza que me tinhas esquecido completamente.

A tua ausência, alguns toques de devoção, o receio natural de arruinar totalmente a pouca saúde que me resta por cansadas vigílias e tantas inquietações, a escassa aparência dá tua volta, a frieza da tua afeição e doa teus últimos adeuses, a tua partida fundada em frívolos pretextos, mil outras razões mais que boas e demasiado inúteis, pareciam prometer-me um auxílio assaz certo, se me viesse a ser necessário.

Não tendo enfim a combater senão comigo, mal podia desconfiar de todas as minhas fraquezas, nem aprender tudo o que hoje sofro...

Oh! triste de mim! Quanta compaixão mereço, visto não sermos ambos participantes das penas, mas eu só a desgraçada!...

Este pensamento mata-me, e morro de susto de que jamais tenhas sido extremamente sensível a todos os nossos prazeres.

Agora sim, conheço a má fé de todos os teus afectos...

Enganavas-me todas as vezes que me dizias ter sumo gosto de estar só comigo...

Às minhas importunações devo somente os teus desvelos e transportes...

De sangue frio formaste a tenção de me abraçar, e consideraste a minha paixão como um trofeu, sem que o teu coração jamais fosse comovido entranhavelmente...

Não deves tu ser bem infeliz, e ter bem pouca delicadeza, para nunca haver sabido colher outro fruto dos meus enlevamentos?...

E como é possível que com tanto Amor eu não tenha podido fazer-te completamente venturoso?

Lamento, por Amor de ti somente, as deleitações infinitas que perdeste...

Por que fatalidade não quiseste desfrutá-las?...

Ah! se as conhecesses, acharias sem dúvida que são mais sensíveis do que a satisfação de me ter seduzido, e terias experimentado que somos mais felizes, e sentimos qualquer coisa de mais fino mimo em amar ardentemente, do que em ser amados.

Não sei nem o que sou, nem o que faço, nem o que desejo...

Mil tormentos contrários me despedaçam!...

Quem poderá imaginar um estado mais deplorável?...

Amo-te como uma perdida, e modero-me ainda assim contigo, até não ousar talvez desejar-te as mesmas tribulações, os mesmos transportes que me agitam...

Matar-me-ia, ou a não fazê-lo, morreria de dor, se estivesse certa que nunca tinhas repouso, que a tua vida era uma contínua desordem e perturbação, que não cessavas de derramar lágrimas, e que tudo aborrecias...

Eu não me sinto com forças para os meus males, como poderia suportar a dor que me causariam os teus, mil vezes mais penetrantes?...

Contudo não posso do mesmo modo resolver-me a desejar que não me tragas no pensamento, e para falar-te sinceramente, sinto com furor ciúmes de tudo quanto possa causar-te alegria; comover ä teu coração, e dar-te gosto em França.

Ignoro por que motivo te escrevo...

Vejo que apenas terás dó de mim, e eu rejeito a tua compaixão, e nada quero dela;

Enfado-me contra mim mesma, quando faço reflexão sobre tudo o que te sacrifiquei...

Perdi a minha reputação; expus-me aos furores de meus pais e parentes, às severas leis deste Reino contra as religiosas... e à tua ingratidão, que me parece a maior de todas as desgraças...

Ainda assim eu sinto que os meus remorsos não são verdadeiros, e que do íntimo do meu coração quisera ter corrido muito maiores perigos por Amor de ti, e provo um funesto prazer de ter arriscado por ti vida e honra.

Tudo o que me é mais precioso não devia eu entregá-lo à tua disposição?...

E não devo eu ter muita satisfação de o ter empregado como fiz?...

Parece-me até não estar contente, nem dás minhas mágoas, nem do excesso de meu Amor, ainda que, ai de mim! não possa, mal pecado, lisonjear-me de estar contente de ti...

Vivo, e como desleal, faço tanto por conservar a vida, quanto perdê-la!...

Morro de vergonha... acaso a minha desesperação existe somente nas minhas ?...

Se eu te amasse com aquele extremo que milhares de vezes te disse, não teria eu já de longo tempo cessado de viver?...

Enganei-te... tens toda a razão de queixar-te de mim... Ah ! por que não te queixas?...

Vi-te partir; nenhumas esperanças posso ter de mais ver-te. e ainda respiro!... É uma traição...

Peço-te dela perdão.

Mas não mo concedas...

Trata-me rigorosamente.

Não julgues os meus sentimentos veementes...

Sê mais difícil de contentar...

Ordena-me nas tuas cartas que morra de Amor por ti...

Oh! conjuro-te de me dares esse auxílio para poder vencer a fraqueza do meu sexo, e pôr termo às minhas irresoluções, por um golpe de verdadeira desesperação.

Um fim trágico obrigar-te-ia, sem dúvida, a pensar muitas vezes em mim...

A minha memória te seria cara, e quiçá esta morte extraordinária te causaria uma sensível comoção.

E a morte não é porventura preferível ao estado a que me abaixaste?...

Adeus!

Muito quisera nunca haver posto os olhos em ti.

Ah! sinto vivamente a falsidade deste senti- mento, e conheço neste mesmo instante em que te escrevo, quanto prefiro e prezo mais ser infeliz amando-te, do que não te haver jamais visto.

Cedo sem murmurar à minha malfadada sorte, já que tu não quiseste torná-la melhor. Adeus.

Promete-me de conservar uma terna e maviosa saudade de mim, se eu falecer de dor; e assim possa ao menos a violência da minha paixão, inspirar-te desgosto e afastar-te de tudo!

Esta consolação me será suficiente, e, se é força que te abandone para sempre, desejara muito não deixar-te a outra.

Dize, não seria nímia crueldade a tua, se te servisses da minha desesperação para, pareceres mais amável, mostrando que acendeste a maior paixão que houve no mundo?

Adeus outra vez...

Escrevo-te cartas excessivamente longas, o que é uma falta de consideração para ti: peço-te mil perdões, e atrevo-me a esperar que terás alguma indulgência para com uma pobre insensata, que o não era, como tu bem sabes, antes de amar-te.

Adeus.

Parece-me que demasiadas vezes me dilato em falar do estado insuportável em que estou.

Contudo agradeço-te, do íntimo do meu coração, a desesperação que me causas, e aborreço o sossego em que vivi antes de conhecer-te...

Adeus.

A minha paixão cresce a cada momento.

Ah! quantas cousas tinha ainda para dizer-te!...

Tradução de Sousa Botelho, Morgado de Mateus


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